L’acharnement de Macron à vouloir rester au pouvoir, va de pair avec son acharnement à poursuivre la guerre contre la Russie. La crise économique dans laquelle s’enfonce la France et l’Europe a beaucoup à voir avec cette guerre, dont le capital se sert pour sa survie. Il n’y a donc pas simplement une fin de régime politique mais la fin d’un régime d’accumulation des profits, pour l’heure sous perfusion de l’État, ce qui rend la situation explosive.
La période oblige donc plus que jamais, à parler de paix, mais surtout de « la cause » des guerres dont celle de l’Ukraine qui révèle la persistance de cette logique impérialiste. Les États-Unis et leurs alliés européens ont choisi cette escalade guerrière, motivés par la volonté d’étendre leur hégémonie. Ce conflit puise ses racines dans l’expansion continue de l’OTAN vers l’Est depuis 1990, en violation des promesses faites à la Russie, après le démantèlement de l’URSS.
Cette avancée stratégique, perçue comme une menace existentielle à Moscou, a culminé avec le soutien, au coup d’État de Maïdan en 2014, qui a installé un gouvernement pro-occidental à Kiev, installation soutenue par les groupes néo-nazis des bataillons Azov, responsables en outre, du massacre d’Odessa.
L’objectif affiché de Washington et de ses alliés est constant, faire de la Russie une semi-colonie et consolider la domination impérialiste sur l’Eurasie, pour mieux s’attaquer à la Chine. Cette approche unilatérale a délibérément ignoré les voies diplomatiques et les mécanismes de sécurité collective qui auraient pu prévenir le conflit.
Les États-Unis et l’Europe ont donc inondé l’Ukraine de dizaines de milliards de dollars d’armements, alimentant une guerre d’attrition extrêmement meurtrière. Cette stratégie illustre un mépris cynique pour les vies humaines, résumé par l’adage "se battre jusqu’au dernier Ukrainien".
Parallèlement, les économies occidentales se réarment à un niveau sans précédent depuis la Guerre froide, avec des dépenses militaires prévues à 5% du PIB d’ici 2035, faisant ainsi payer aux travailleurs européens, le poids de leur guerre. L’accord-cadre, brisant notre souveraineté, passé entre l’UE et les États-Unis en juillet dernier, rentre dans cette logique guerrière avec l’obligation d’achat de 750 milliards de dollars d’hydrocarbures et d’armements US.
Le bilan de ce choix impérialiste est accablant : destruction de l’Ukraine, des centaines de milliers de morts, risques nucléaires et renforcement des logiques de blocs antagoniques. En 1992 Fidel CASTRO prévenait : « La prochaine guerre en Europe sera entre la Russie et le fascisme, sauf que le fascisme sera appelé démocratie », quelle lucidité !
Alors que d’autres choix sont possibles, à l’instar des BRICS qui représentent aujourd’hui 55,6% de la population mondiale et qui bâtissent une nouvelle communauté de destin pour l’humanité ! Le capitalisme n’étant pas réformable, la rupture doit donc impérativement s’opérer avec ce système parasitaire, par une transformation révolutionnaire incarnée dans l’établissement d’une société socialiste, au risque de la barbarie généralisée.
Le discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité ouvre cette possibilité, mais il faut aller plus loin, en travaillant à une solidarité internationale de classe et à une véritable critique de l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, pour mieux faire la guerre à la guerre. Ce combat nécessitera dans la période, notamment dans les échéances électorales qui viennent une présence et une expression forte du Parti.
Il nous faut également comme nous y invite le 39e Congrès, travailler à « un dialogue fraternel, ouvert et franc avec les Partis communistes », y compris russes et ukrainiens et dont l’apport et l’analyse nous manque, pour mieux appréhender aujourd’hui la profondeur de la crise et la gravité de la situation.