Fabien Roussel à la fête de l’humanité... Un discours de classe

, popularité : 34%

trois transcriptions réalisées avec mistral.ai, un résumé (4000 signe), une version courte (10 000 signes), une intégrale (33 000 signes)...

Résumé du discours à la Fête de L’Humanité – 90 ans de combats

[Introduction : L’émotion de la fête et l’hommage aux militants]
Le discours s’ouvre sur une célébration de la Fête de L’Humanité, symbole de 90 ans de combats pour la justice sociale, la paix, la culture, et contre toutes les formes d’oppression. L’orateur salue la foule et rend hommage à José Fort, journaliste emblématique de L’Huma disparu la veille, ainsi qu’à l’équipe du journal et aux milliers de militants communistes, « bâtisseurs de la fête ». Il souligne que la Fête de L’Humanité reste un espace de débat ouvert, où « le respect des idées domine ».

[La colère et l’urgence du changement politique]
L’orateur dénonce la chute du gouvernement Borne comme un simple « fusible qui saute », sans changement réel : « Le tableau électrique est toujours en place. » Il appelle à un « courant alternatif », une rupture avec les politiques libérales, et salue la mobilisation massive du 10 septembre (250 000 personnes, 1 000 grèves), portée par la jeunesse. Il attaque violemment le ministre de l’Intérieur, accusé de « provoquer le désordre » et de « mettre le feu à la France », et ironise sur son incapacité à évaluer l’ampleur des manifestations.

Le cœur du propos : « L’urgence est totale » – pour le pouvoir d’achat, la démocratie, le climat, et la paix. Les mobilisations récentes ont montré une « colère joyeuse et pacifique », mais aussi une répression policière inadmissible.

[La France en crise : témoignages et réalités sociales]
L’orateur dresse un tableau accablant de la France en 2025 :
 Précarité : Des salariés et retraités incapables de payer leurs factures, des femmes en temps partiel survivant avec 900 €/mois, des familles sautant des repas.
 Logement : 3 millions de mal-logés, des loyers inabordables, des HLM inaccessibles.
 Éducation et santé : Universités « en faillite », recherche abandonnée, associations (16 millions de bénévoles) « mises à la diète » avec 186 000 emplois menacés.
 Injustice fiscale : Les 500 plus grandes fortunes ont doublé leur patrimoine depuis 2017 (de 600 à 1 200 milliards d’euros), grâce aux cadeaux fiscaux (suppression de l’ISF, baisses d’impôts sur les dividendes). « C’est le plus grand hold-up de l’histoire de notre pays. »

Il illustre ces inégalités par des anecdotes poignantes : un client achetant une tranche de jambon faute de moyens, une femme parcourant 20 km à vélo pour des ménages, un couple incapable de se loger.

[L’État fort et la planification écologique]
Face à cette crise, l’orateur plaide pour un « État stratège », capable de :
 Relocaliser la production (ex. : nationaliser Arcelor, Sanofi).
 Investir massivement dans la transition écologique (100 milliards/an), les services publics, et les salaires.
 Rompre avec le libéralisme : « La France ne crève pas de la dette, elle crève du libéralisme. »

Il propose un « pacte pour la France » :
1. Annuler les mesures toxiques (jours fériés travaillés, franchises médicales).
2. Augmenter les salaires (SMIC à 2 000 € brut, indexation sur l’inflation).
3. Abroger la réforme des retraites.
4. Rétablir la justice fiscale : ISF, impôt de 2 % sur les patrimoines >100 millions, taxation des dividendes.

« Les riches doivent payer. La dette est leur œuvre, pas la nôtre. »

[Paix et anti-impérialisme : Ukraine, Palestine, OTAN]
Sur l’Ukraine :
 Condamnation de la guerre, mais refus de l’ « économie de guerre » qui appauvrit l’Europe.
 Critique de Macron, « va-t-en-guerre » cherchant à « prendre la tête d’une coalition anti-Russie ».
 « Il n’y a pas de solution militaire. Tout doit être fait pour arrêter le carnage. »

Sur la Palestine  :
 Dénonciation du « génocide » à Gaza (18 000 enfants morts), de la « famine utilisée comme arme », et de la complicité des gouvernements occidentaux.
 Appel à reconnaître l’État palestinien, briser le blocus de Gaza, et libérer les prisonniers politiques (ex. : Marwan Barghouti).
 « La France doit agir, pas seulement parler. » Proposition d’une flottille humanitaire sous mandat ONU.

[Appel à l’unité de la gauche et conclusion]
L’orateur lance un appel vibrant à l’unité :
 « La gauche doit écouter le peuple et parler son langage. »
 Critique de l’extrême droite (RN), « parti des milliardaires » qui désigne les étrangers comme boucs émissaires.
 « Nous avons besoin d’un Parti communiste plus fort, mais aussi d’une gauche rassemblée. »

Il invite les autres forces de gauche (PS, EELV) à « mettre les ego de côté » et à construire un « front populaire » pour les élections à venir. « Rejoignez-nous. Nous vous attendons les bras ouverts. »

Conclusion :
« Construisons ensemble une République sociale, laïque, féministe, porteuse de jours heureux et de paix. Vive le Parti communiste français ! Vive la France ! »

Texte résumé ( 10 000 signes) : Discours à la Fête de L’Humanité – 90 ans de combats

[Applaudissements]
Introduction : L’émotion de la fête et l’hommage aux militants Oh là ! [Applaudissements] Quel monde ! Quelle fête de L’Humanité ! Quel anniversaire pour ces 90 ans. Je vous remercie d’être toutes et tous présents. Si vous me permettez, je ne vais pas saluer les personnalités ici, car vous êtes tous et toutes des personnalités, et je vous porte dans mon cœur.

90 ans pour la Fête de L’Humanité, et les communistes peuvent être fiers : fiers de tous ces combats portés ici pour la justice sociale, pour la paix, pour le sport et la culture, contre le colonialisme, contre l’apartheid, pour la liberté des peuples et contre toutes les formes d’impérialisme. Ces combats sont plus que jamais d’actualité. Vive la Fête de L’Humanité ! [Applaudissements]

Je voudrais avoir une pensée pour un ami, José Fort, grand journaliste de L’Humanité, chef du service interviews, artisan du succès de la Fête, grand internationaliste, qui a eu la coquetterie de nous quitter hier. Je pense à lui, à sa femme, à ses enfants, à tous les amis du journal L’Humanité qui perdent un grand journaliste. José, on pense à toi.

Et bien sûr, je salue l’équipe de L’Humanité qui réussit cette fête, Sopha la directrice, Fabien Roussel le directeur du journal qui se bat pour faire vivre ce journal contre vents et marées. Bravo à vous, et merci aux milliers de militantes et militants communistes sans qui cette fête n’existerait pas. C’est vous, les bâtisseurs de la fête, avec ce bracelet rouge. Merci. [Applaudissements]

La colère et l’urgence du changement Mes chers amis, mes chers camarades, vous le savez mieux que moi : la chute du gouvernement Borne ne règle rien. Comme on dit, le fusible a sauté, mais le tableau électrique est toujours en place. Nous, on pense qu’il faut changer le sens du courant. On a besoin d’un courant alternatif. [Applaudissements]

Oui, nous devons obtenir un changement de politique, et il y a urgence. Urgence pour le pouvoir d’achat, urgence pour la démocratie, urgence pour le climat, urgence pour la paix. Ceux qui se sont mobilisés ce mercredi 10 septembre l’ont exprimé avec force, avec détermination, et surtout avec joie, de manière pacifique, avec des formes de mobilisation originales. Je les salue.

Je veux dénoncer les provocations policières, suscitées par les instructions du ministre de l’Intérieur. Et je dis à Monsieur Darmanin : c’est vous qui provoquez le désordre, c’est vous qui mettez le feu à la France. On ne veut plus de vous, Monsieur Darmanin. Vous faites peur aux Français. [Applaudissements]

Et en plus, ce ministre de l’Intérieur, il est nul. Il est chargé du renseignement et il a dit à Macron : « Ne vous inquiétez pas, ils ne seront que 100 000. » Nous étions plus de 250 000 à nous mobiliser mercredi dernier, avec plus de 1 000 grèves dans le pays, et surtout beaucoup de jeunes, joyeux, heureux de se retrouver dans la rue.
Vive la jeunesse ! C’est à elle de prendre les choses en main. Bravo à vous. [Applaudissements]

La France bloquée : qui est responsable ? Ils se sont tous retrouvés dans leur diversité, ils ont exprimé avec force leur colère contre un gouvernement méprisant, contre un président hors-sol, perché dans son château à l’Élysée, coupé de la réalité de notre pays. Ceux qui bloquent le pays aujourd’hui, ce ne sont pas les jeunes, ce ne sont pas les salariés, ce ne sont pas les grévistes : le bloqueur en chef, c’est le président de la République, c’est lui l’ingénieur du chaos. Nous lui demandons avec force de quitter, d’arrêter, de lâcher prise, et de laisser enfin la place à une autre politique en France. Place au peuple. À nous de prendre le pouvoir.

L’appel à la mobilisation du 18 septembre C’est pour cela que tout de suite, j’en viens au fait : le seul message que nous avons à faire passer en cette Fête de L’Humanité, c’est de faire appel à l’intervention des salariés, de la jeunesse, et d’être nombreux, très nombreux, jeudi 18 septembre prochain, à l’appel de l’intersyndicale, pour exprimer nos revendications.

Soyons nombreux, mobilisés dans les entreprises, dans les lycées, dans les universités. Notre beau et grand pays, au peuple si fier, qui a su abolir la monarchie, se libérer du nazisme, gagner de grandes conquêtes sociales, ce pays reste toujours un beau et grand pays. Et c’est parce que nous l’aimons tant que nous voulons tout simplement pouvoir y vivre heureux, en paix, en fraternité, à égalité.

La France qui souffre : témoignages et réalités Mais aujourd’hui, la France, 7e puissance économique mondiale, est aussi un pays où des salariés qui travaillent dur n’arrivent pas à payer leurs factures, où des retraités qui ont cotisé toute leur vie se retrouvent avec une pension sous le seuil de pauvreté, sans parler des temps partiels, majoritairement occupés par des femmes, qui survivent avec des salaires de misère.

J’ai entendu à la boucherie un monsieur qui venait acheter une seule tranche de jambon, expliquant au boucher qu’il n’avait plus les moyens d’en acheter plus pour la semaine. Un Français sur trois est obligé de sauter un repas par jour. J’ai vu cette femme faire 20 km à vélo tous les jours, sous le vent, sous la pluie, pour faire des ménages et gagner 900 € par mois. J’ai rencontré ce jeune couple qui n’arrive pas à se loger, car ils vivent tous les deux à temps partiel, les loyers sont trop chers, les places en HLM sont rares. Trois millions de nos concitoyens sont mal logés.

Et dans un autre registre, j’ai réuni les 15 présidents d’université française. Ils alertent : nos universités sont en faillite, les étudiants et la recherche sont abandonnés. Nous ne vous abandonnerons pas. Nous n’abandonnerons pas l’enseignement supérieur, la recherche et la science.

La dette, les riches et l’injustice fiscale Et il faut répéter ce chiffre : en 2017, quand Macron a été élu, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes était de 600 milliards d’euros. Aujourd’hui, il est de plus de 1 200 milliards. Ils ont doublé leur patrimoine. C’est un braquage des finances publiques, de nos poches vers les leurs. Cet argent, c’est celui de notre travail, de nos impôts. Nous leur disons : rendez-le-nous.

C’est documenté par différents instituts, à l’Assemblée nationale, par nos groupes : ils se sont enrichis sur notre dos, à coup de baisse d’impôts sur les dividendes, de suppression de l’ISF, de baisse d’impôts sur les grandes sociétés. Ils ont vidé plus de 60 milliards d’euros par an de baisse d’impôts sur le capital. Ne cherchez pas d’où vient le déficit : il est là, dans le patrimoine de Bernard Arnault, de François Pinault, de Mittal, de Total, des banques et des assurances. C’est un vol en bande organisée des richesses nationales, le plus grand hold-up de l’histoire de notre pays.

L’État fort, la planification écologique et la souveraineté Nous avons besoin d’un État qui joue tout son rôle pour la planification écologique, pour investir, pour former, pour révolutionner nos modes de consommation, de déplacement, de production, pour garantir notre souveraineté et notre indépendance. Nous avons besoin d’un État stratège, qui organise la relocalisation de la production, qui nationalise quand c’est nécessaire, comme à Arcelor, comme dans la chimie avec Vancorex et Sanofi.

Nous avons besoin d’un État juste, social, qui protège ses enfants, qui prend soin de son peuple. À force de vider les caisses de l’État, ils ont abîmé la République, nos services publics, laissé prospérer les mafias dans les quartiers. Pauvre France ! Ma pauvre France !

La paix, l’Ukraine et l’impérialisme Pendant que tout le monde s’agite pour savoir qui sera ministre demain, les bruits de bottes claquent en Europe et l’industrie de la guerre tourne à plein. Nous, communistes, avons toujours été clairs : oui, il y a un pays qui a violé le droit international, la Russie, et un autre qui est occupé, l’Ukraine. Cela fait trois ans que ça dure, sans chercher d’autres options que l’option militaire. Aujourd’hui, l’économie de guerre s’impose à toute l’Europe, avec d’immenses sacrifices pour tous les peuples. C’est dangereux.
Nous ne voulons pas de cette guerre. Il faut y mettre un terme. Cette escalade est dangereuse. La moindre étincelle peut conduire à la guerre totale et au feu nucléaire. Il faut arrêter la logique de guerre. Il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit. Tout doit être fait pour mettre fin à ce carnage.

La Palestine et la solidarité internationale Et bien sûr, nous sommes au côté du peuple palestinien, qui subit un génocide. Comment supporter l’inaction de tous ces gouvernements, quand 18 000 enfants sont déjà tombés sous les bombes ou les balles des soldats israéliens ? Comment accepter qu’un chef d’État, Netanyahou, se comporte en terroriste, massacre des civils et utilise la famine comme arme de guerre ?

Ce gouvernement d’extrême droite, comme les dirigeants du Hamas, devra rendre des comptes à l’humanité toute entière. La France doit faire bien plus que des communiqués. Elle doit agir, briser le blocus à Gaza, apporter l’aide humanitaire en urgence. Il faut protéger la flottille en route, mais il faut faire plus.

L’appel à l’unité de la gauche et la conclusion Nous avons besoin d’un parti communiste plus fort, plus influent, partout dans les entreprises, dans les quartiers, dans les villages. N’hésitons pas à proposer aux uns et aux autres de rejoindre notre beau et grand parti. Je suis fier d’être le secrétaire national du plus beau parti de France, le plus généreux, à la plus belle histoire, aux plus grandes conquêtes sociales.

Construisons ensemble ce rassemblement, ce front populaire, porteur d’une grande ambition pour la France, pour la République, pour des jours heureux et pour la paix.

Vive le Parti communiste français. Vive la République laïque, sociale et féministe. Vive la France !
[Applaudissements] [Chant de L’Internationale]

Texte intégral (35 000 signes) : Discours à la Fête de L’Humanité – 90 ans de combats

Mais quel monde ! Est-ce une crue ? Il y a du monde. Quelle fête de L’Humanité ! Quel anniversaire pour ces 90 ans. Je vous remercie d’être toutes et tous présents. Si vous me permettez, je ne vais pas saluer les personnalités qui sont venues assister à ce discours, parce que vous êtes tous et toutes des personnalités, et je vous porte dans mon cœur.

90 ans pour la Fête de L’Humanité, et les communistes peuvent être fiers, fiers de tous ces combats portés ici pour la justice sociale, pour la paix, pour le sport et la culture, contre le colonialisme, contre l’apartheid, pour la liberté des peuples et contre toutes les formes d’impérialisme. Tous ces combats sont tellement d’actualité, ce sont aussi les nôtres. Vive la Fête de L’Humanité ! [Applaudissements]

Et je voudrais avoir une pensée pour un ami, José Fort, un grand journaliste de L’Huma, chef du service interviews, artisan du succès de la Fête de L’Humanité, un grand internationaliste, qui a eu la coquetterie de nous quitter hier. Je pense à lui, à sa femme, à ses enfants, et à tous les amis du journal L’Humanité qui perdent un grand journaliste. José, on pense à toi.

Et je pense bien sûr à l’équipe de L’Huma qui réussit cette fête. Je les salue, Sopha, la directrice de la fête, et Fabien Roussel, le directeur du journal, qui se bat pour faire vivre ce journal contre vents et marées. Bravo à vous, et merci, merci aux milliers de militantes et militants communistes sans qui cette fête n’existerait pas. C’est vous, les bâtisseurs de la fête, avec ce bracelet rouge. Merci, et merci à toutes celles et ceux qui viennent ici débattre, participer à nos réflexions, confronter les idées, forces de gauche, syndicales, associatives. Que l’on soit d’accord ou pas entre nous, c’est le respect du débat et des idées qui domine ici. Vous serez toujours les bienvenus.

Mes chers amis, mes chers camarades, vous le savez mieux que moi : la chute du gouvernement Borne ne règle rien, ne règle rien des problèmes de la France. Comme on dit, le fusible a sauté, mais le tableau électrique est toujours en place. Et nous, on pense qu’il faut changer le sens du courant. On a besoin d’un courant alternatif.

J’ai pas dit radioactif. [Applaudissements]

Oui, nous devons obtenir un changement de politique, et il y a urgence. Il y a urgence pour le pouvoir d’achat, urgence pour la démocratie, urgence pour le climat, urgence pour la paix. Celles et ceux qui se sont mobilisés ce mercredi 10 septembre l’ont exprimé avec force, avec détermination, et d’abord, ils l’ont fait de manière joyeuse, pacifique, avec parfois des formes de mobilisation originales. Je les salue. Je les salue.

Et je voudrais dénoncer des provocations policières, suscitées par les instructions du ministre de l’Intérieur. Et je dis à Monsieur Darmanin : c’est vous qui provoquez le désordre, et mettez le feu à la France. On ne veut plus de vous, Monsieur Darmanin. Vous faites peur aux Français. [Applaudissements]

Et alors, en plus, ce ministre de l’Intérieur, il est nul. Il est nul. Il est chargé du renseignement et il a dit à Monsieur Macron : « Vous inquiétez pas, ils seront que 100 000. » Nous étions plus de 250 000 à nous mobiliser mercredi dernier, plus de 1 000 grèves dans le pays, et surtout beaucoup de jeunes, joyeux, heureux de se retrouver dans la rue. Vive la jeunesse ! C’est à elle de prendre les choses en main. Bravo à vous. [Applaudissements]

Ils se sont tous retrouvés dans leur diversité. Ils ont exprimé avec force leur colère contre un gouvernement méprisant, contre un président hors-sol, perché dans son château à l’Élysée, coupé de la réalité de notre pays. Ceux qui bloquent le pays aujourd’hui, ce ne sont pas les jeunes, ce ne sont pas les salariés, ce ne sont pas les grévistes : le bloqueur en chef, c’est le président de la République, c’est lui l’ingénieur du chaos. Et nous lui demandons avec force de quitter, d’arrêter, de lâcher prise, et de laisser enfin la place à une autre politique en France. Place au peuple. À nous de prendre le pouvoir.

Et c’est pour cela que tout de suite, j’en viens au fait : le seul message que nous avons à faire passer en cette Fête de L’Humanité, le seul message, c’est de faire appel à l’intervention des salariés, de la jeunesse, et d’être nombreux, très nombreux, jeudi 18 septembre prochain, à l’appel de l’intersyndicale, pour exprimer nos revendications.

Soyons nombreux, mobilisés dans les entreprises, dans les lycées, dans les universités. Notre beau et grand pays, au peuple si fier, qui a su abolir la monarchie, se libérer du nazisme, gagner de grandes conquêtes sociales, ce pays reste toujours un beau et grand pays. Et c’est parce que nous l’aimons tant que nous voulons tout simplement pouvoir y vivre heureux, en paix, en fraternité, à égalité.

Mais aujourd’hui, la France, 7e puissance économique mondiale, est aussi un pays où des salariés qui travaillent dur n’arrivent pas à payer leurs factures, où des retraités qui ont cotisé toute leur vie se retrouvent avec une pension sous le seuil de pauvreté, sans parler des temps partiels, majoritairement occupés par des femmes, qui survivent avec des salaires de misère.

J’ai entendu à la boucherie un monsieur qui venait acheter une seule tranche de jambon, expliquant au boucher qu’il n’avait plus les moyens d’en acheter plus pour la semaine. Un Français sur trois est obligé de sauter un repas par jour. J’ai vu cette femme faire 20 km à vélo tous les jours, sous le vent, sous la pluie, pour faire des ménages et gagner 900 € par mois. J’ai rencontré ce jeune couple qui n’arrive pas à se loger, car ils vivent tous les deux à temps partiel, les loyers sont trop chers, les places en HLM sont rares. Trois millions de nos concitoyens sont mal logés.

Et dans un autre registre, j’ai réuni les 15 présidents d’université française. Ils ne sont pas d’accord sur tout, d’horizons différents, mais ils alertent sur une chose : nos universités sont en faillite, les étudiants et la recherche sont abandonnés. Nous ne vous abandonnerons pas. Nous n’abandonnerons pas l’enseignement supérieur, la recherche et la science.

J’ai aussi été alerté par le mouvement associatif. Le mouvement associatif, c’est 16 millions de bénévoles dans notre pays, 100 000 salariés dans la culture, dans le sport, pour la petite enfance, le handicap, pour les personnes âgées. Toutes les associations sont mises à la diète. 186 000 emplois sont menacés. J’appelle toutes les forces de gauche à se mobiliser pour soutenir le mouvement associatif et à refuser toute saignée dans leur budget. Soyons à leur côté. C’est un modèle unique dans toute l’Europe et dans notre pays avec la loi de 1901.

Enfin, à quelques mois des élections municipales, j’entends les maires de gauche et de droite, des maires aussi sans étiquette, tous se disent inquiets de devoir faire un budget avec des dotations en baisse et des factures en hausse. Vous voyez ? Avec tout ça, j’enrage. Oui, j’enrage de voir comment notre République, si forte hier, recule partout, en train de perdre tout ce qu’elle a de meilleur, de beau, d’original. Et voilà pourquoi cette fête, elle est exceptionnelle cette année. Car jamais elle ne s’est tenue dans un tel contexte, avec cette colère qui monte, une colère énorme qui monte dans tout le pays, de toutes les générations. Et cette colère, elle porte en elle quelques germes d’espoir qu’il faut entretenir. Car nos concitoyens commencent à prendre conscience que tous ces gouvernements qui se sont succédé depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, tous ces gouvernements sans exception nous ont fait les poches pour remplir celles des riches. Et cette prise de conscience, une conscience de classe, oserais-je dire, elle grandit. Elle grandit devant l’indécence des grandes familles du MEDEF qui nous demandent encore aujourd’hui d’accepter de nouveaux sacrifices. Il faut le dire et être clair là-dessus : nous serons sans compromission, intransigeants, irréductibles même. Les sacrifices et les efforts demandés au peuple, aux travailleurs, aux retraités, à la jeunesse, c’est terminé. On a assez donné. Qu’ils prennent aux riches, mais plus à nous. Terminé.

Et il faut répéter ce chiffre qu’a cité Léon tout à l’heure, et moi je prends la référence de 2017, quand Emmanuel Macron a été élu pour la première fois président de la République. Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes à son arrivée était de 600 milliards d’euros. Aujourd’hui, 8 ans après, il est de plus de 1 200 milliards d’euros. Ils ont multiplié par deux leur patrimoine. C’est tout simplement et purement un braquage des finances publiques, de nos poches vers les leurs. Cet argent, c’est celui de notre travail, c’est celui de nos richesses, c’est celui de nos impôts. Je leur dis : rendez-le-nous.

Et ce que je vous dis, c’est réel, ça a été documenté par différents instituts à l’Assemblée nationale, par nos groupes qui travaillent. Ils se sont enrichis sur notre dos, vraiment à coup de baisse d’impôts sur les dividendes, à coup de suppression de l’ISF, à coup de baisse d’impôts sur les grandes sociétés. Ils ont vidé, de plus de 60 milliards d’euros par an, de baisse d’impôts sur le capital. Ne cherchez pas d’où vient le déficit, il vient de là, tout simplement. Il est dans le patrimoine de Bernard Arnault, de François Pinault, de Mittal, de Total, des banques et des assurances. C’est un vol en bande organisée des richesses nationales. C’est le plus grand hold-up de toute l’histoire de notre pays.

Ce hold-up, il est réalisé sur le dos des classes populaires, de toutes celles et ceux qui contribuent par leur travail, leur cotisation et leurs impôts à la richesse nationale. Il faut en finir avec ce système. Il faut en finir avec le capitalisme. Que les riches sortent leur porte-monnaie, que les banques rendent notre argent, et que les délinquants en col blanc finissent en prison. [Applaudissements]

Il y a urgence à ce que le peuple soit enfin respecté, entendu. Il y a urgence à ce que l’État retrouve sa place, toute sa place, et que la République revienne. Nous avons besoin d’un État qui joue tout son rôle pour la planification écologique, pour investir, pour former, pour révolutionner nos modes de consommation, de déplacement, de production, pour garantir notre souveraineté et notre indépendance. Nous avons besoin d’un État plus fort, d’un État stratège, qui organise la relocalisation de la production, qui organise les filières, qui nationalise quand c’est nécessaire, comme à Arcelor, comme dans la chimie avec Vancorex et Sanofi. Un État juste, un État social.

Et je pense à ces salariés de ces entreprises qui d’ores et déjà appellent à se mobiliser le 18 septembre prochain. Et nous leur disons que nous, communistes, parlementaires, nous nous battrons pour la nationalisation de ces entreprises indispensables à l’industrie et au climat.

Enfin, nous avons besoin d’un État qui protège ses enfants, qui prend soin de son peuple, tout simplement. Or, à force de vider les caisses de l’État, ils ont abîmé la République, ils ont abîmé nos services publics. Ils ont laissé même parfois les mafias prospérer dans les quartiers, dans nos villes. Pauvre France ! Ma pauvre France ! Comment s’occupe-t-il de tes enfants ?

Et pour en rajouter, voilà qu’il nous impose une économie de guerre. Et je voudrais m’arrêter un instant sur ce sujet. Pendant que tout le monde s’agite pour savoir qui sera ministre demain, les bruits de bottes claquent en Europe et l’industrie de la guerre tourne à plein. Nous, communistes, avons toujours été clairs sur ce sujet, et sur ce conflit en Ukraine. Oui, il y a un pays qui a violé le droit international, la Russie, et un autre qui est occupé, l’Ukraine. Et cela fait trois ans que ça dure, trois ans sans chercher d’autres options que l’option militaire. Et aujourd’hui, l’économie de guerre s’impose à toute l’Europe, avec d’immenses sacrifices pour tous les peuples. Ceci est dangereux. Et le président de la République, quand je le vois réunir une coalition dernièrement, je le dis : le président de la République française est un va-t-en-guerre qui ne pense plus qu’à une chose, prendre la tête d’une grande coalition prête à faire la guerre à la Russie. Nous n’en voulons pas. Nous ne voulons pas de cette guerre. Il faut y mettre un terme, et cette escalade est dangereuse. Vous avez vu ce qui s’est passé avec les drones qui ont survolé l’espace aérien de la Pologne dernièrement. C’est grave, ça doit nous alerter tous, parce que ça s’est déjà produit par le passé. La moindre étincelle, la plus petite provocation, la moindre barbouzerie organisée, tout cela, d’où que cela vienne, peut conduire à la guerre totale et au feu nucléaire. Alors oui, clamons-le : il faut arrêter avec la logique de guerre. Il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit. Tout doit être fait pour mettre fin à ce carnage. [Applaudissements]

Je vois que vous partagez cette colère qui monte de plus en plus, et que vous entendez comme moi contre l’économie de guerre. Mais parce que nos concitoyens commencent aussi à le ressentir et à le comprendre, c’est que l’économie de guerre, non seulement c’est pour acheter des bombes, mais aussi ça coûte cher pour notre pays. Et bien, quand justement tout le monde dit que le pays est en crise et en crise économique, eh bien il faut savoir où on met l’argent. Est-ce qu’on met l’argent dans les bombes, ou est-ce qu’on met l’argent dans les écoles ? Pour nous, c’est clair. Je préfère 1 000 fois faire pousser des têtes que de couper des têtes. Mettons l’argent dans les écoles et dans les hôpitaux, pas dans les armes, pas dans les bombes.

Et notre camp sera résolument celui de la paix, celui du respect du droit international, celui de la sécurité des peuples européens, de Brest à Vladivostok. Et cette paix, nous ne la construirons pas en restant enfermés dans l’OTAN et alignés sur les Américains. Les guerres par procuration, c’est terminé aussi. Il faut imposer la paix en Ukraine, sortir de l’OTAN et travailler à la sécurité collective des peuples européens, et sans les Américains. [Applaudissements]

Tout cela, je le dis aujourd’hui à Monsieur le Cornu. Monsieur le Cornu, parlons-en. D’abord, Monsieur le Cornu, et c’est pour ça que j’ai commencé par l’Ukraine, c’est le ministre de la Guerre, et je vois bien pourquoi Monsieur Macron l’a nommé Premier ministre. C’est pour lui une garantie d’avoir les mains libres concernant l’Ukraine, et ça, ça doit nous interpeller. C’est aussi le 5e Premier ministre depuis 2022. Alors, avant, on disait : « Tout changer pour que rien ne change. » Aujourd’hui, on peut même plus le dire, c’est : « Rien changer pour que rien ne change. » Et chez moi, à Cergy, quand ils ont vu Sébastien Le Cornu, ils se sont dit : « Mais c’est qui, celui-là ? » Puis ils ont vu le pédigrée, ça fait 8 ans qu’il est ministre de tous les gouvernements. Alors, ils se sont exclamés : « Monsieur Le Cornu, c’est vert-chou et chou-vert, c’est Bérou-Le Cornu, c’est du pareil au même, c’est Bou et Bic et Bic et Bou. » Hein, je vais pas vous faire toutes les expressions, mais c’est ce qui ressort de ce changement de Premier ministre. Il est toujours issu du même camp, et il a une lourde responsabilité. D’abord, celle d’entendre ce qui se dit dans le pays, et de répondre à la colère, aux angoisses de nos concitoyennes et de nos concitoyens.

Et je veux aussi être très clair là-dessus, et je profite de cette tribune pour lui faire passer ce message : que les choses soient claires pour nous. Oui, il y a besoin de rupture, franche, et nous ne transigerons pas sur ces questions. Et je le préviens : sans rupture claire et franche, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et s’il le faut, nous appuierons sur le bouton de la censure, et il sera démis de ses fonctions. Nous n’avons pas peur de cela. Que ce soit bien clair.

Et si le président de la République vient nous menacer en nous disant : « Mais si vous le censurez, c’est une nouvelle dissolution », eh bien, acte, nous n’avons pas peur de retourner au peuple. Nous n’avons pas peur des élections. Ils ont plus à perdre que nous, la gauche. Nous sommes prêts, et nous y travaillons. [Applaudissements]

Mais avant d’en arriver là, avant d’en arriver là, nous, communistes, voulons d’abord faire appel au mouvement social, à l’intervention des salariés dans cette période, à exprimer ce que nous voulons clairement. Et c’est pour ça que c’est à vous, c’est à nous, c’est aux syndicats, à la jeunesse, aux travailleurs de prendre la main, d’imposer une nouvelle politique, de les empêcher de poursuivre leur politique de destruction. Notre priorité, c’est de leur mettre la pression, la plus totale, la plus forte, sur le nouveau locataire de Matignon. Alors, le 18 septembre prochain, envahissons toutes les rues de France. Soyons nombreux, soyons forts, soyons unis. [Applaudissements]

Et pour notre part, en tant que force politique, quand nous le verrons, nous exprimerons quatre exigences, pour être simple et clair :

1. Toutes les mesures toxiques et scandaleuses contenues dans le budget Borne, dehors : les jours fériés à travailler, les doublons des franchises médicales, la non-indexation de l’allocation adulte handicapé, etc. Niet, on n’en veut pas.
2. Une augmentation générale des salaires. Relancer le pouvoir d’achat, ça passe par des salaires. Le travail doit payer. [Applaudissements]
3. Nous demandons l’abrogation de la réforme des retraites. Allez-y, osez le faire. Les travailleurs vous remercieront.
4. De la justice fiscale. Que les riches payent, que les gros payent gros, et que les petits payent petits. On n’arrête pas de leur répéter, et c’est ultra-majoritaire dans le pays. Oui, justice fiscale. Oui, c’est possible d’établir un impôt minimal de 2 % sur le patrimoine des foyers au-dessus de 100 millions d’euros. Regardez comme nous sommes magnanimes : seulement ceux qui ont 100 millions d’euros de patrimoine, 1 800 familles seulement concernées, et ils résistent. Oui, il est possible de rétablir l’ISF. Oui, il est possible de faire cotiser les revenus du capital pour les retraites, pour notre modèle social, pour la Sécurité sociale.

Et bien sûr, qu’il est possible, et même nécessaire, que l’État demande des comptes aux grandes entreprises qui touchent 211 milliards d’euros d’argent public. Merci à Fabien Roussel d’avoir révélé ce chiffre énorme, qui montre que l’argent existe, qui montre que le capital, ces grandes entreprises, reçoivent des sommes astronomiques provenant de nos impôts, sans rien demander, sans évaluation, sans aucun contrôle. Ils ne savent même pas d’où vient cet argent, mais ils le prennent et l’encaissent. Merci à Fabien Roussel pour toutes tes propositions, pour ce travail remarquable. Karl Marx te le rendra au centuple. [Applaudissements]

Enfin, enfin, parlons de la dette. La dette, la dette, la dette, la dette. Mais ils vont arrêter avec ce discours culpabilisant sur la dette ? Comme si vous, qui avez déjà du mal à compter vos sous, vous seriez responsables de la dette. Les responsables de la dette, ce sont eux. C’est eux qui ont accru la dette, augmenté la dette de 1 300 milliards d’euros en l’espace de 8 ans. Ce sont eux les responsables. Cette dette, elle sert d’excuse, tout simplement. Elle sert d’excuse pour nous faire payer toujours plus, pour que ce soit toujours les mêmes qui payent : les travailleurs, et jamais le capital.

Et bien, nous voulons tout simplement changer de logique. Nous voulons arrêter la politique de l’offre, relancer la consommation par le pouvoir d’achat, par les salaires, par de bonnes retraites, par l’investissement. C’est ça ce que nous voulons comme rupture, et c’est le pacte pour la France, le pacte d’avenir pour la France que nous proposons et que nous mettons en débat. C’est une promesse d’avenir. C’est le parti pris du travail et de la paix, celui du renouveau industriel et de la transition écologique que nous prenons.

Ce que nous proposons avec ce pacte pour la France, c’est tout simplement de mettre sur la table 500 milliards d’euros en l’espace de 5 ans, 100 milliards d’euros par an. 100 milliards d’euros par an, ça peut vous paraître fou. Tout le monde vous dit : « Il faut faire des économies. » Mais non, au contraire, comme le font d’autres pays, qui font ce choix d’utiliser massivement ce qu’on appelle le bazooka monétaire pour relancer la croissance et produire des richesses. C’est le choix que la France doit faire aussi : investir, investir massivement, et retrouver la France des bâtisseurs, celle qui se projette sur l’avenir, celle que nous avons su reconstruire au lendemain de la guerre.

C’est une France unie, heureuse de se retrousser les manches, de travailler, de réparer le présent et de construire l’avenir, et bien sûr, à égalité, sans exploitation, sans domination, et sans gavage des actionnaires.

Ça peut vous paraître des sommes folles, 100 milliards d’euros par an, mais rien que pour la transition écologique, des investissements colossaux sont nécessaires, et que nous ne pourrons pas financer rien qu’avec un ISF ou une taxe Zucman. Le plan climat que le Parti communiste français a présenté l’année dernière a chiffré à 100 milliards d’euros par an l’argent à injecter pour que notre pays respecte sa trajectoire carbone : 100 milliards d’euros pour le ferroviaire, pour le logement, pour construire des logements, pour l’énergie renouvelable et pour les centrales nucléaires, pour le rail et pour le train, pour le métro. C’est comme ça que nous baisserons le prix de l’électricité, le prix du train, le prix des loyers.

Ce sont des sommes qui peuvent donner le vertige, mais qui sont équivalentes à ce que les marchés financiers nous prennent tous les ans en intérêts de la dette. Et c’est aussi la somme que se sont versée l’année dernière les entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires. La dette, il ne faut pas les laisser en parler comme ils le font. Quand ils vous parlent de la dette, parlez-leur de nos enfants et de leur avenir. Ils veulent moins d’État, et bien nous, on en veut plus, pour protéger et pour produire.

Et c’est pour cela que nous avons besoin d’un vaste plan d’investissement, que nous avons besoin d’embaucher dans nos écoles, dans nos hôpitaux, pour éduquer, pour soigner, pour protéger, et renouer avec une République sociale et laïque.

Le travail ne paye pas, la vie est chère. Et bien oui, il faut augmenter les salaires, et nous demandons l’augmentation du SMIC à 2 000 € brut, et une hausse de 10 % du point d’indice des fonctionnaires, et tous les salaires doivent être indexés sur le SMIC. Ça s’appelle l’échelle mobile des salaires. Ça a existé. Remettons-la en place.

Oui, il y a besoin de redonner de l’air aux travailleurs et aux retraités. Mais les retraites, il faut les augmenter. Il faut leur supprimer la CSG, il faut leur rétablir la demi-part pour les veuves. Quand les retraites augmentent, l’argent ne part pas dans les paradis fiscaux. Ils le dépensent. Ils aident leurs petits-enfants, ils font tourner l’économie. Oui, il faut redonner de l’air aux travailleurs et aux retraités. Car quand la France étouffe, ce n’est pas sous le poids de la dette. La France, elle crève du libéralisme, et c’est pour ça qu’on le combat.

Vous le voyez, nous ne lâchons rien de nos combats, de nos espoirs pour faire gagner les jours heureux et la paix. La paix, si malmenée par tous les impérialismes qui ressurgissent dans le monde, comme si les leçons de la Seconde Guerre mondiale étaient oubliées, enterrées. L’impérialisme, c’est cette volonté de dominer les peuples pour prendre leur richesse et les soumettre en les privant de leur autonomie, de leur liberté, de leur indépendance.

Et c’est au nom de cet impérialisme que le nouveau dirigeant américain, intégriste, religieux, d’extrême droite, impose à l’Union européenne, impose à la France d’être toujours plus son vassal. Nous ne l’acceptons pas, nous ne l’accepterons jamais. Nous refusons cette ingérence dans nos politiques, et c’est aussi un message à faire passer au nouveau Premier ministre. La soumission de la présidente de la Commission européenne auprès de Donald Trump cet été est une capitulation de la France inadmissible. [Applaudissements]

Inadmissible. [Applaudissements]

Et entre nous, soit dit en passant, que la présidente de la Commission européenne fasse ça, c’est mettre fin définitivement à cette Europe libérale dédiée au marché financier. Pour nous, que ce soit les droits de douane qui vont pénaliser encore plus notre économie, que ce soit le gaz naturel liquéfié américain qu’il nous impose d’acheter, ou encore les 600 milliards de dollars à investir là-bas au détriment de notre industrie, nous disons non. Et c’est pour cela que nous demandons que le Parlement français soit saisi, et nous allons même jusqu’à dire qu’il faut, sur ce sujet, sur ce traité, un référendum pour demander au peuple son avis, et nous lui dirons de dire non à cette soumission aux États-Unis. [Applaudissements]

Oui, la France doit se faire respecter. Le peuple français doit se faire respecter. Et si la France doit se faire respecter sur la scène internationale, elle doit aussi se faire respecter tout simplement, et faire respecter tout simplement le droit international. Le droit international, ils sont nombreux et fermes à vouloir le faire respecter en Ukraine. Nous, nous demandons de faire respecter le droit international pour tous les peuples aujourd’hui qui se battent pour leur liberté : pour le peuple cubain, pour le peuple sahraoui, pour le peuple kurde, pour tous ces peuples qui se battent avec des résolutions de l’ONU pour leur droit à vivre libre et indépendant. Et nous sommes à leurs côtés.

Et bien sûr, nous sommes au côté du peuple palestinien, qui subit un génocide, qui subit un génocide en ce moment même. Comment supporter l’inaction de tous ces gouvernements face à un génocide ? Comment supporter l’inaction de tous ces gouvernements, et celui de la France, quand 18 000 enfants sont déjà tombés morts sous les bombes ou sous les balles des soldats israéliens ? 18 000 enfants ? Comment accepter qu’un chef d’État, Netanyahou, se comporte en véritable terroriste, massacre des civils et utilise la famine comme arme de guerre ? Ce gouvernement d’extrême droite, comme les dirigeants du Hamas, devra rendre des comptes à l’humanité toute entière.

Merci. Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci beaucoup.

Ce gouvernement d’extrême droite, comme les dirigeants du Hamas, devra rendre des comptes à l’humanité toute entière. Oui, ils ont rasé Gaza, et ils cherchent maintenant à annexer toute la Cisjordanie. Alors, soyons clair : la France doit faire bien plus que des communiqués, des déclarations. Elle doit agir, agir vite, car chaque jour qui passe, ce sont des dizaines de morts supplémentaires. Monsieur Macron s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine. Oui, c’est une étape importante. Mais maintenant, maintenant, il faut briser le blocus à Gaza et apporter l’aide humanitaire en urgence. En urgence. [Applaudissements]

Il faut protéger la flottille en route actuellement, mais il faut faire plus. [Applaudissements]

Et je demande au président de la République, solennellement, dès qu’il aura reconnu l’État de Palestine, de mettre en place une flottille humanitaire officielle, encadrée par les marines nationales des pays qui l’accepteraient, et sous mandat de l’ONU, pour briser le blocus et apporter l’aide concrète dont les Gazaouis ont besoin. Ça, c’est concret. [Applaudissements]

Oui, il faut agir, et agir vite, pour aider nos amis palestiniens, pour aider les otages encore détenus par le Hamas, pour libérer aussi les 1 000 prisonniers politiques palestiniens encore détenus, comme Marwan Barghouti. 23 ans, 23 ans de prison, 23 ans que nous sommes à ses côtés, pour exiger sa libération.

Et comme Mandela avant lui, nous plaçons en Marwan Barghouti et dans l’OLP tous nos espoirs pour une Palestine libre, laïque, démocratique, vivante, en paix, au côté de l’État et du peuple israélien. [Applaudissements]

Et nous soutenons toutes celles et ceux qui se battent là-bas en Israël, subissant eux aussi les humiliations, les injures, les répressions. Et je salue sa présence ici de notre ami et camarade Ofer Cassif, député communiste israélien. Je salue la délégation de l’OLP conduite par Ahmad Saïd Tamimi, et je salue notre amie ambassadrice Ala, cette belle délégation de Palestine. Merci d’être avec nous. Merci de ce combat que vous menez. Bravo ! [Applaudissements]

Mes amis, je vous l’ai déjà dit, et je veux donner des éléments de confiance à toutes celles et ceux qui se battent pour la libération du peuple de Palestine. Je veux vous donner des éléments de confiance et vous dire, pour toutes celles et ceux qui se battent depuis des années, comme pour les jeunes générations qui parfois peuvent désespérer et douter parce que rien n’avance, je veux vous dire cette chose : c’est que le peuple palestinien va gagner. Il va gagner, parce que l’histoire du Parti communiste français vous le dit.

Parce que le Parti communiste français s’est battu au côté des Algériens et du FLN, et nous avons gagné. Parce que le Parti communiste français s’est battu au côté des Sud-Africains de l’ANC contre l’apartheid, et nous avons gagné. Eh bien, le Parti communiste français se bat au côté du peuple palestinien et de l’OLP, et nous gagnerons de la même manière. [Applaudissements]

Rien, rien ne peut empêcher un peuple de gagner sa liberté et son indépendance, même les armées les plus fortes et les plus grandes. Et c’est pour ça que nous sommes, bien sûr, au côté du peuple palestinien.

Et je dis aussi que nous gagnerons. Nous gagnerons en rassemblant largement. Il faut que ce mouvement soit populaire, très large, en refusant d’ailleurs d’opposer, dans ce conflit, musulmans et juifs, palestiniens et israéliens, en refusant le terrorisme comme forme d’action, d’où qu’il vienne, de Hamas comme de Netanyahou. Et je vous dis qu’il y a, en Israël comme en Palestine, des hommes et des femmes de toute confession, pris de paix, de justice et de liberté, qui se battent pour une solution à deux États, et c’est avec eux que nous voulons nous battre. [Applaudissements]

Et c’est pour cela que nous avons construit ces dernières semaines, avec l’ensemble des forces de gauche, du mouvement associatif, à pouvoir nous rassembler dans la diversité de nos opinions, pour pousser le président Macron à ce qu’il fasse plus que la reconnaissance de l’État de Palestine. Et nous vous invitons à participer à la plus large, la plus grande des manifestations que nous devrions faire, le dimanche 21 septembre prochain, à l’appel de toutes les organisations qui se battent depuis le début. Faisons de cette journée internationale de la paix la journée de la Palestine. Dimanche prochain, soyons nombreux, partout et dans toute la France.

Vive, vive la Palestine ! Vive la Palestine ! Vive la Palestine ! [Applaudissements]

Mes chers amis, nous sommes, vous l’avez vu, le parti du travail et le parti de la paix. Et ces deux sujets, nous voulons les mettre au cœur de cette rentrée. Nous voulons pouvoir agir sur le réel et donner de l’espoir en même temps. Et nous ne voulons pas laisser l’extrême droite, ses financiers, ses médias, jeter un voile noir sur la République. Ces dirigeants ne seront jamais du côté du peuple et du monde ouvrier, quoi qu’ils en disent. Ceux-là, ces dirigeants du Rassemblement national et de toutes ces partis d’extrême droite, ce sont des financiers, des milliardaires, avec des députés du Rassemblement national qui aiment bien cumuler les mandats et cumuler les émoluments, et qui gagnent jusqu’à 10 000 € par mois, et qui viennent donner des leçons aux ouvriers. Je peux vous dire que le Rassemblement national ne soutient pas les hausses de salaires, ne soutient pas le retour de l’ISF. Ils n’ont qu’un seul mot à la bouche : l’étranger, dont ils veulent faire le bouc émissaire de tous les maux de la terre. Et c’est pour cela que nous combattons toutes ces forces d’extrême droite. [Applaudissements]

Bravo au journal L’Humanité pour ses révélations sur le milliardaire, et tout notre soutien à ces journalistes menacés dans leur travail. [Applaudissements]

Mais pour lutter contre l’extrême droite, nous avons besoin aussi que la gauche soit au rendez-vous. Nous, toute la gauche, que la gauche écoute ce que le pays a à lui dire, et qu’elle parle son langage, qu’elle consacre son énergie à démontrer sa volonté et sa capacité à transformer en profondeur la société. C’est la condition pour retrouver le chemin du peuple et la confiance d’une majorité de Françaises et de Français. C’est la condition pour construire toutes les victoires, celle de cette rentrée, celle de 2026 avec les municipales, comme celle de 2027. Et je vous le dis, nous ferons tout, nous, communistes, pour être au rendez-vous des rassemblements les plus larges, les plus efficaces, les plus proches des attentes du terrain. Le rassemblement, nous n’aurons que ce mot à la bouche. [Applaudissements]

Bien sûr que nous avons des différences, bien sûr que nous avons des désaccords. Je pense plutôt que c’est une richesse, et qu’il faut pouvoir les accepter, qu’il faut même pouvoir en débattre entre nous, mais en débattre surtout avec vous. Et c’est ce que je propose, et que je conseille de faire. Ne faisons pas des élections des affaires de personne, de casting et d’ego. Mettons-nous humblement au service du peuple, au service de nos concitoyens, au service de leurs attentes, et écoutons-les. [Applaudissements]

Et en cette heure, et en cas de dissolution, mettons-nous au service d’une belle et grande dynamique en faveur du changement, du changement en se rassemblant et en nous unissant. Et pour cela, je finirai là-dessus. Ça ne vous étonnera pas. Je vous dirai que nous avons besoin, pour que la gauche soit forte, d’un Parti communiste plus fort et plus influent, partout dans les entreprises, dans les quartiers, dans les villages. N’hésitons pas à proposer aux uns et aux autres, en ce moment même, de rejoindre notre beau et grand parti.

Et je peux vous dire une chose, et je sais qu’il y a ici mes camarades du Parti socialiste, du Parti écologiste, d’autres formations de gauche, et sans aucune jalousie, je veux leur dire que je suis fier d’être le secrétaire national, peut-être, du plus beau parti de France, le plus généreux, à la plus belle histoire, aux plus grandes conquêtes sociales.

Merci à vous, communistes français, pour votre dévouement, votre engagement, votre sincérité, votre honnêteté dans vos combats.

Et à toutes celles et ceux qui hésitent encore, franchissez le pas, rejoignez la famille, rejoignez le Parti communiste français. Nous vous attendons les bras ouverts. Nous sommes une belle, une belle force humaine au service du peuple et de la paix. Alors, construisons ensemble ce rassemblement, ce front populaire, porteur d’une grande ambition pour la France, pour la République, pour des jours heureux et pour la paix.

Vive le Parti communiste français. Vive la République laïque, sociale et féministe. Vive la France ! [Applaudissements]

**[Chant de L’Internationale]**

Brèves Toutes les brèves

Sur le Web Tous les sites

Le blog de descartes

Navigation

Annonces