La gauche, les communistes et Mélenchon

, par  Pascal Brula

Le 11 juillet 2011 à 17:08, par Pascal Brula En réponse à : La gauche, les communistes et Mélenchon

A Gautier,

Tout d’abord, de quels communistes parles-tu ? Le PCF est loin d’être monolithique. Si personnellement, je suis pour la nationalisation des banques afin que la souveraineté du peuple français puisse de nouveau s’exercer dans le domaine financier, ce n’est pas la position de la direction du PCF qui, pour garder une bonne dose d’ambiguïté, nous parle d’un « pôle public bancaire ». D’une part, cela ne signifie absolument pas une nationalisation (de plus que veut dire « pôle public » ? une simple participation ou une expropriation complète ?), et d’autre part, cela va de pair avec la non-remise en cause de l’existence de la Banque Centrale Européenne créée par le traité de Maastricht ! Quelle contradiction !

Tu nous dis que le PCF a voté Non au traité de Lisbonne (encore une fois, il n’est pas monolithique et le Non de certains n’était pas le même que celui de bien d’autres, sachant que, pour la direction de l’époque, cette position était loin d’être évidente : rappelles-toi que B.Thibault a voté oui avec l’ensemble de la direction de la CGT). Certes, la direction du PCF a finalement voté Non, mais c’est pour mieux nous dire qu’il faut continuer de s’enferrer dans l’Union Européenne en essayant de nous faire croire à une « démocratisation » et à une « socialisation » future de cette créature du capitalisme... alors que la majorité des travailleurs a rejeté l’Union Européenne et l’euro. C’est d’ailleurs bien pour cette raison que la direction ne parle pas de nationalisation, car elle s’est accrochée à la vision des réformistes et des trotskystes selon laquelle l’objectif n’est plus de construire le socialisme, mais de construire « l’Europe ». Pour eux, la Nation est appelé à disparaître. Les capitalistes se frottent les mains : la nation est le seul lieu où peut s’exercer la souveraineté du peuple...

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