Réponse à Jean Claude Delaunay

, par  Gilles Mercier

Le 29 janvier 2022 à 11:16, par Gilles Mercier En réponse à : Réponse à Jean Claude Delaunay

@pam
Ta réponse de la part d’un communiste m’interroge. Tu parles comme un patron qui ne s’intéresse qu’au résultat de l’entreprise qu’importe le sort de ses salariés. Staline a collectivisé de force l’agriculture liquidant physiquement ceux qui s’y opposaient déportant les autres. Le but n’était pas de nourrir la population mais de vendre à l’étranger la production de céréales achetés à des prix dérisoires afin d’acheter des machines. Ceux qui n’étaient pas exécutés et envoyés en camp fournissaient la main-d’oeuvre des énormes combinats. Compte tenu de leur absence de qualifications ils étaient incapables d’utiliser les machines. Déracinés ils n’étaient pas prêts à accepter la discipline de l’entreprise et quittaient leur travail. Le pouvoir pris des mesures particulièrement coercitives pour les fixer. Afin d’accroitre la productivité le salaire au pièces fut introduit. A coté de ces salariés travaillait la main d’oeuvre extraite des camp payée encore moins chère. Ces conditions étaient incompatibles avec une production de qualité. Les objectifs du plan ne pouvaient être atteints. Il était hors de question que Staline se remette en cause. Il fallait donc éliminer tous les « saboteurs » tous ceux qui faisaient obstacle d’une façon ou d’une autre à la réalisation du plan. En matière de purges Staline s’était déjà « fait la main » en éliminant toute la vieille garde bolchévique qui bien entendu était impliquée dans des complots trotskistes. Kirov et Ordjonikidze qui étaient en désaccord avec la politique d’industrialisation démentielle de Staline sont comme par hasard morts dans des conditions quelque peu obscures !
A qui fera-t-on croire que les 11000 officiers supérieurs passés par les armes étaient à la solde de l’Allemagne.
Les procès étaient réservés aux cadres du Parti, mais pour les autres une troïka (le président local du Parti, le procureur local et le responsable local du NKVD) décidait à partir d’un dossier fabriqué de toute pièce sans procédure contradictoire sans avocat de la vie et de la mort du mis en cause.
Entre 700 000 et 800 000 personnes furent exécutés d’une balle dans la nuque. La victime découvrait son sort en arrivant sur le lieu de l’exécution. Un nombre équivalent fut envoyé dans des camps ou les conditions de vie étaient abominables.
Peu après la Libération la paranoïa des complots reprit. Au nom de la lutte contre le cosmopolitisme les mariages entre soviétiques et étrangers furent interdits. L’épouse du fidèle Molotov fit quatre ans de camp. Le procès reprirent avec leurs exécutions.
La mort du Staline mit fin à cette période de Terreur qui caractérisa les 30 années de sa direction.
Bien sur l’URSS pays profondément arriéré ravagé par la guerre civile s’est considérablement développé mais à quel prix ? A quel prix humain pam ?
Nous sommes aux antipodes de « l’Humain d’abord ! »

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