Réponse à jacques Sapir

, par  Xuan

Le 21 janvier 2022 à 16:51, par Xuan En réponse à : Réponse à jacques Sapir

Ce qu’on appelle mondialisation n’a rien à voir avec la finance « cosmopolite et enjuivée » dont parlaient les fascistes dans les années 30, c’est-à-dire une domination financière « mondiale » venant de partout et de nulle part à la fois.
A travers ce flou conceptuel, leur objectif était et reste d’innocenter nos propres capitalistes, de les protéger contre la finance étrangère. D’où un chauvinisme et un nationalisme exacerbés toujours présents.

La mondialisation y compris sous sa forme financière dominante, est une mondialisation des échanges et des rapports internationaux. Rapports fondés essentiellement sur la domination et l’exploitation de pays par d’autres pays. Par conséquent la base nationale du capitalisme ne disparaît absolument pas.
JC Delaunay écrit dans « rompre avec le capitalisme, construire le socialisme » que cette mondialisation a pris la forme d’un « mouvement migratoire des capitaux productifs vers les pays en développement » p 80, avec pour conséquence l’appauvrissement en capital fixe des économies des pays développés et l’ouverture commerciale de ces pays, provoquant le déficit de leurs balances commerciales.
On peut ajouter que l’indépendance politique des anciennes colonies, leur développement économique aboutit aussi à en faire de pays exportateurs de capitaux, bien entendu pas à la même échelle que les pays impérialistes, surtout les USA.

Là où on peut dire que le capitalisme n’a pas de patrie, c’est que la recherche du profit maximum aboutit à détruire l’économie réelle des pays impérialistes.
On a vu à quel point la guerre des tarifs contre la Chine déclenchée par Trump s’est retournée contre les consommateurs et les industriels américains, à cause de l’interpénétration des échanges, des productions et des besoins.
Ces transformations sont une conséquence du capitalisme, mais elles ont été conduites à travers les états qui les ont favorisées, y compris lorsqu’elles se retournaient contre eux, parce que ces politiques sont des politiques de classe.

Etudier la mondialisation consiste à étudier les rapports économiques entre les pays, parler d’une mondialisation financière au-dessus des états ne signifie rien et n’aboutit à rien.
Pour revenir à l’UE nous devrions étudier les relations économiques (dont agricoles) et financières entre la France et les différents pays européens, également celles bilatérales entre ces différents pays.
Egalement les relations entre l’UE et les pays émergents, celles bilatérales entre certains pays européens et les pays émergents.
Aussi les relations entre l’UE et les USA, et celles bilatérales notamment entre la France et les USA.
Et pour finir, étudier le développement de ces relations dans temps, parce qu’elles ne sont jamais figées une fois pour toutes, et que ce qui compte c’est ce qui se développe et non ce qui régresse.

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