Les communistes et la question de l’immigration

, par  Gilles Questiaux

Le 8 mai 2011 à 01:14, par Gilles Questiaux En réponse à : Les communistes et la question de l’immigration

Les discussions de cette question simple au fond tournent rapidement au ton hystérique, et comme ce n’est pas trop le cas ici je vais essayer de donner mon point de vue.

1) les migrations et les migrants ne sont en soi ni bons ni mauvais. On peut les critiquer.

2) mais voyager et changer de pays sont des libertés individuelles dont jouissent d’ailleurs tous les riches, partout dans le monde. Les mesures de limitation de l’immigration ne s’appliquent donc qu’aux pauvres.

3) l’immigration peut donc être revendiquée comme un droit fondamental.

4)Mais il y a une contre partie : l’exercice de ce droit suppose que l’immigrant s’adapte aux usages du pays où il choisit de vivre.

5) En régime capitalste les immigrants sont le plus souvent utilisés comme main d’œuvre bon marché, pour faire pression à la baisse sur les salaires et revens indirects des autochtones (ou des immigrés déjà intégrés au marché de l’emploi ou par le système scolaire). Une politique socialiste limiterait donc dans les faits le droit à l’immigration (et comme on nous l’a seriné pendant la guerre froide, à l’émigration).

6) Cette concurrence engendre du ressentiment, et chez beaucoup de travailleurs (pas tous) le rejet de l’immigration.

7) être « contre l’immigration » et être « contre les immigrés » ce n’est pas la même chose. Dans le premier cas on prône un changement de politique économique qui peu être justifié ou non, mais qui st une opinion dont l’expression est légitime, dans le deuxième cas on prend des boucs émissaires, attitude qui doit être combattue par les communistes par l’éducation.

8) la question de savoir si l’immigration est bonne ou mauvaise pour la classe ouvrière du pays d’accueil, pour les pays d’origine des migrants, et pour les migrants eux même est une question de sociologie et d’économie scientifique, dont la réponse peut varier suivant la conjoncture. On doit donc pouvoir en discuter sans tabou, mais sans apriori non plus.

9) la France est un pays traditionnel de l’immigration politique et cette tradition d’accueil universel fait partie de son identité patriotique.

10) mais la demande de la régularisation automatique de tous les sans papiers est un mot d’ordre irresponsable, gauchiste, qui peut pousser des migrants à risquer leur vie.

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