Le bilan : complaisant ou autocritique ?

, par  CN46400

Le 10 avril 2018 à 09:41, par CN46400 En réponse à : Le bilan : complaisant ou autocritique ?

@ Dariokhos
Deux questions pour régler le pb de la « restauration » de l’après Bonaparte :
- Le code Napoléon, qui règle la domination de l’état par la bourgeoisie, a-t-il été aboli après 1815 ?
- Les biens nationaux ont-ils été rendus à la noblesse de l’ancien régime ? Ou bien a-t-on habillé les bourgeois avec des oripeaux de l’ex noblesse (Rothchid...)
Quand au « socialisme dans un seul pays », ta position était aussi la mienne avant 1991. Mais la chute de l’URSS m’a amené à revisiter Lénine, plus dans les détails que je ne l’avais déjà fait. J’en ai déduis que cette contre-révolution n’était pas explicable, comme le faisait, et le fait encore, le PCF par un simple « déficit démocratique ». Lénine, à la suite de Marx montre que les situations révolutionnaires sont toujours le résultat d’une crise économique, pourquoi en irait-il différemment pour les contextes contre-révolutionnaires ? Et que c’était les lacunes économiques qui avait provoqué le « déficit démocratique » et pas l’inverse.
C’était quoi la crise économique en URSS ? Avant tout des pénuries de produits manufacturés pour le soviétique moyen alors que, comble des inégalités, la « nomenclatura » trouvait ces produits dans des magasins spéciaux. Et surtout, des analystes (E Tood..) faisaient remarquer que l’espérance de vie avait, depuis 1975, cessé d’augmenter et que la mortalité infantile s’était, même, sensiblement dégradée. C’est surtout cela que l’autoritarisme du régime servait à masquer, par exemple la campagne anti-alcoolique de Gorbachev....
Mais faire porter à Gorbachev, la pénurie de logements ou le coulage des chantiers me paraissait simpliste, c’est le principe même du système que j’interrogeais et ce, depuis Lénine. Et j’en suis alors arrivé à la contradiction entre la NEP et le « socialisme dans un seul pays ». J’ai découvert que la NEP n’était pas, dans l’esprit de Lénine (OC), une situation provisoire, comme on me l’avait vendu jusqu’alors, mais un programme pour « plusieurs générations » (Contrat de 60 ans sur le Kamchaqua avec un consortium de capitalistes US)...etc. Mieux, que Lénine, avec les profits confortables qu’ils proposait aux capitaliste allemands et US, cherchait à les séparer de leurs collègues impérialistes coloniaux français et anglais, donc a sécuriser l’URSS tout en limitant les dépenses militaires.
A partir de là, la vue sur le « socialisme dans un seul pays » de Staline était différente, autarcie systématique, travail forcé, priorité au militaire, exode rural forcé, négligence de l’industrie légère. C’était déjà un exploit d’avoir maintenu ce système pendant 7 décennies...
Quand à la Chine actuelle, la parenté avec la NEP du « capitalisme d’état » défini par Lénine est évidente, mais ce capitalisme n’est plus celui critiqué par Marx. Les prolos chinois peuvent voyager (j’en ai même vu à la Fête de l’Huma) et constater que leur travail est, partout, reconnu. Et il ont, en plus, l’avantage sur les soviétiques des années de la « stagnation », d’être sûr que demain sera mieux qu’aujourd’hui....A coup de compétences, de compétitivité, de savoirs, l’état chinois accumule le capital matériel et humain nécessaire au socialisme ! En Occident c’est une phase qui ne sera pas nécessaire, comme le montrait Lénine quand il disait : nous avons assez de pouvoirs mais pas assez de savoirs que nous n’obtiendrons pas par surprise, qu’il faut donc négocier avec les capitalistes"

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