Réponses à PCF : urgence face à la violence contre le peuple

, par  Xuan

Le 1er février 2016 à 19:02, par Xuan En réponse à : Réponses à PCF : urgence face à la violence contre le peuple

Sur la direction du PCF rien à ajouter aux précédents commentaires.

Alain pose de bonnes questions sur les catégories intermédiaires, le socialisme concerne l’immense majorité de la population.
Il faudrait aller plus loin dans l’analyse de classe en effet, en distinguant ceux qui sont des alliés de la classe ouvrière parce qu’ils ont un intérêt matériel au socialisme, et ceux qui ont un intérêt matériel à défendre le capitalisme.
Il s’agit d’exploités à des degrés divers et dont la paupérisation va croissant. L’histoire de la révolution bourgeoise telle que la décrit Soboul nous montre que d’autres catégories que le Tiers Etat avaient rejoint les rangs de la révolution, soit dans le bas clergé soit dans la noblesse déchue.
Les professions libérales en voie de salarisation et de paupérisation peuvent en faire partie, il faut considérer ce qui tend à se développer et non à disparaître.
Est-ce que les fermetures d’usines n’ont pas de conséquences sur les petits commerces ? Dans ce cas l’incorporation est le soutien aux salariés parce que c’est l’intérêt des autres catégories.
Il en va de même pour les artisans et les petits patrons, auto entrepreneurs et sous traitants divers qui sont tous sous la botte des monopoles.
La question de l’incorporation c’est non pas de réclamer la suppression de leurs charges, mais de défendre les salaires et les emplois, interdire la régie déguisée, combattre l’oppression et l’extorsion du profit par les donneurs d’ordre, remettre à niveau des salaires des déplacés, toujours en partant des intérêts des plus exploités. La classe ouvrière libère l’humanité, mais la petite-bourgeoisie ne libère pas la classe ouvrière. Moyennant quoi la couleur du bonnet importe peu.
Le même problème se pose avec ses spécificités chez les paysans, en partant des intérêts des ouvriers agricoles.
Je parle des intérêts de classe dans les rapports de production et non de l’idéologie. L’idéologie s’aligne in fine sur le statut réel lorsque les conditions environnantes le permettent, par exemple lors d’un mouvement de masse révolutionnaire.

Quant à l’expression politique des catégories intermédiaires sous forme de partis ou de presse, elle n’a aucun avenir comme classe dirigeante, soit dans le capitalisme soit dans le socialisme.
On a vu par exemple ce que sont devenus les idéologues bobos : des porte-paroles de la grande bourgeoisie. Leur expression « libre », « indépendante », « de gauche », « antilibérale », « révolutionnaire », « maoïste », « anarchiste », etc. finit tôt ou tard du côté du manche.

Il faut faire avec ces catégories sociales, le socialisme doit leur permettre de s’exprimer mais le rôle dirigeant de la révolution ne doit pas leur être confié, contrairement à ce qui a été fait jusqu’ici.
Julian Mischi a parfaitement expliqué la dépossession du rôle dirigeant de la classe ouvrière dans son propre parti, au profit de catégories non prolétariennes qui avaient la supériorité du langage et du savoir. Le rôle des écoles politiques reste essentiel, de pair avec la prolétarisation du parti communiste.

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