Cher camarade, je te fais remarquer que Mélanchon n’est pas un guignol(politiquement ,ça n’a pas de sens) mais un trotskiste.
La démarche que notre direction lui a permis d’engager est une attaque extrêmement grave contre le parti auquel je suis profondément attaché. Cette démarche (l’annonce faite aux militants par Marie...Georges Buffet, de la naissance d’un front de gauche salvateur, nous est arrivée sans que l’on nous ait demandé notre avis !) Je n’ai pas eu, dans ce parti auquel j’appartiens depuis 48 ans , l’habitude d’être traité de cette façon à mon corps défendant !
Cette idée du Front de gauche, qu’on le veuille ou non, est populaire dans un parti que de nombreuses vissiscitudes ont passablement rabougri. Je ne vais pas ici développer les raisons qui ont entraîné son affaiblissement, cela devrait faire l’objet d’un congrès extraordinaire...Il n’empêche que c’est une réalité. si j’évoque ce Front de gauche comme pouvant être une base pour développer l’UNION INDISPENSABLE de tous pour sortir de cette spirale infernale dans laquelle la crise du système nous entraîne, c’est parce que c’est une réalité, qu’on le veuille ou non, acceptée dans notre parti.
aucun rapport avec la nature de cette union. Je ne suis pas naîf, je n’ai confiance dans ce processus que dans la volonté des communistes organisés dans ce parti de faire progresser l’influence communiste (que je rappelle dans mon intervention) afin d’assurer à cette crise une issue positive, vers la prise du pouvoir pcur le Socialisme. Et cela implique obligatoirement la prépondérance des idées révolutionnaires.
Un exemple récent, dans ma cellule de quartier, m’indique qu’il est essentiel de « réactiver » nos cellules ,surtout dans les entreprises. notre journal de cellule a été distribué, dans toutes les boîtes à lettres, à 1600 exemplaires. Il y a une vingtaine d’années que cela ne s’était plus produit. Le journal suivant est en préparation, et nous aurons deux « sympathisants » à notre prochaine réunion.
Pour ce qui est de ton rappel de 81, je constate avec peine que tu ne te défais pas de l’expérience électorale...Pour ma part, je n’ai pas voté Miterrand en 81 mais cela non plus n’est pas un argument politique. Je sais la menace des idées réformistes, dans lesquelles nous avons tous ce risque de tomber. C’ets pour cela aussi, que je pense que la cellule peut devenir, notamment pour les nouveaux adhérents, un lieu d’éducation politique, de cette éducation marxiste qui manque beaucoup à nombre de nos dirigeants(je ne veux pas te faire l’injure de ne pas avoir lu avec consternation le brillant exposé d’un certain Bessac !)
Maintenant, le « pas avec moi ni avec la classe ouvrière.. » que tu écris...Excuse-moi, camarade, mais je ne crois pas que la classe ouvrière a conservé la lucidité politique que tu semble évoquer, quand on voit les résultats dans les moments électoraux...Là aussi, justement, la disparition d’organisations communistes dans l’entreprise se fait douloureusement sentir dans les luttes comme dans les actions syndicales.
Je persiste, camarade. Le congrès qui se prépare devra répondre à la question : quelle organisation communiste dans la vie quotidienne ?dans l’entreprise ? quel rôle devra-t-elle remplir dans la lutte des classes ? Quelle importance pour la propagande communiste ? quelles structures de proximité du style cellules...
C’est dans le parti, et non pas à côté, où on est voué à l’inutilité, que nous avons à nous battre pour que la classe ouvrière retrouve son outil de combat.
Et puis, ne me parle pas de Mélanchon !!!
Armand Lecoq

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