« Décroissance ou socialisme ? » Une sans doute trop longue réflexion.... sur la problématique de la décroissance... et bien au delà !

, par  pam

Le 27 juillet 2011 à 15:08, par pam En réponse à : « Décroissance ou socialisme ? » Une sans doute trop longue réflexion.... sur la problématique de la décroissance... et bien au delà !

merci de ce qui est plus qu’un commentaire, une vraie contribution...

tu as totalement raison pour insister sur la place de la nature comme source de richesse. C’est une simplification de dire « produite par les salariés », bien que cette simplification a une première vertu dans le combat politique de dire le rôle indispensable des travailleurs, contre tous les discours qui veulent leur faire croire que la richesse se créerait désormais « en dormant » dans le mystère de la finance...

il faudrait d’ailleurs dire aussi que la richesse est produite par le travail vivant des hommes, avec celui qui est stocké dans les machines...

Mais le rôle de la matière à l’origine de toute production est évidemment important sur le sujet de la (dé)croissance, matière qui est bien évidemment prélevée sur la planète.

On se rejoint sur le constat, le capitalisme produisant pour réaliser du profit est, en tant que système, totalement inconscient des conséquences environnementales de son activité, sauf s’il y trouve matière à .... faire du profit...
Par contre, les travailleurs dans le socialisme ont au contraire tout intérêt à défendre de manière durable leur cadre de vie...

Il reste que cette réalité de la place de la nature dans la production de richesse n’épuise pas la question de sa finitude. Je n’ai pas lu l’article de ROGALSKI , mais on ne peut effectivement considérer la finitude comme une donnée indépendante au processus de production. Effectivement, selon le niveau de développement, les choix technologiques, les conditions d’usage... un même « stock » de matière peut représenter des usages plus ou moins long... On peut par exemple décider de se passer très rapidement du pétrole pour le transport terrestre, la production électrique et le chauffage.. ce qui subitement donnerait aux usages restants (transport aérien et chimie) une durée de vie très longue...

S’il y a bien un « stock » naturel de choses qui est fixé, la « finitude » n’est pas me semble-t-il une donnée initiale du problème. C’est avec cette idée en tête que j’avais [cherché le modèle utilisé par la partie scientifique du rapport du club de Rome] qui est à l’origine du discours sur la décroissance. Ce modèle que je suppose rigoureux, conclut à l’impossibilité du développement humain, et notamment à l’impossibilité de la croissance de la population, ce qui en a fait le support de thèses malthusiennes, [1]

Mais le problème est justement que tout modèle est conçu pour répondre à certaines questions, donc se situe dans un cadre de pensée donné. Lui demander de répondre à d’autres questions est très risqué... Et pour ce qu’on peut en lire, ce modèle repose entièrement sur le fonctionnement d’une société capitaliste, incluant notamment des relations entre capital, investissement, salaires, consommation qui sont ceux que défendait un des membres connu de ce club de Rome, le meilleur économiste de France, Raymond Barre...

Il faut donc une vraie critique des modèles qui nous affirment la finitude de tel ou tel stock, ce qui ne veut pas dire les rejeter, mais suppose une transparence scientifique [2].

Quand à ce que font les capitalistes avec la plue-value, l’enjeu n’est pas que de ce qu’ils font de la part accaparée par leur propre consommation, mais bien aussi de leurs choix d’investissements, qui ne répondent pas aux questions objectifs posées aux peuples, mais bien à celles de l’accumulation, qui est certes le besoin du système, mais est bien porté et mis en oeuvre par ceux qui le dirigent...

il faut donc traiter avec sérieux la question de la (dé)croissance, mais il faut bien dire pour qui on le fait...

[1du genre du député vert Lipietz proposant une allocation familiale négative pour le deuxième enfant européen, qui, comme chacun sait, à un cout carbone beaucoup trop élevé par rapport à l’enfant africain...

[2le fait que les données climatiques à la base du modèle du Giec n’étaient pas rendu publiques ne peut que créer des doutes sur son résultat, alors que par exemple, le constat de l’évolution de la date des vendanges est sans équivoque...

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