Pour que le 6 juin soit le début d’un grand débat populaire sur le changement de société !

, par  Xuan

Le 7 juin 2023 à 23:58, par Xuan En réponse à : Pour que le 6 juin soit le début d’un grand débat populaire sur le changement de société !

On ne peut pas parler de démocratie dans l’abstrait, mais de démocratie bourgeoise.
La bourgeoisie exerce sa dictature sous une forme démocratique, c’est-à-dire qu’elle accepte une liberté relative d’expression mais que la décision lui appartient.
Cette forme démocratique c’est par exemple le droit de nous exprimer ici, mais il pourrait aussi disparaître si la situation devenait trop tendue.

De même on ne peut pas parler de violence dans l’abstrait, et dire que « la violence est une impasse ». Il faut préciser de quelle violence nous parlons.
Naturellement nous sommes contre la violence, mais pas pour tendre l’autre joue.
Lorsque les Conti ont saccagé la game boy du sous préfet, ils avaient raison. Et le RH qui s’est fait arracher sa liquette n’a pas fait verser une larme. Son image a fait le tour de la terre et tous les prolétaires du monde y ont reconnu un symbole de la lutte des classes.
Récemment des manifestants tiraient parfois une maquette de guillotine. C’était évidemment un symbole, celui d’une révolution et non d’un débat « démocratique » sur la constitutionnalité de telle ou telle loi, fabriquées exprès pour bâillonner la classe ouvrière.
Par contre les abribus et les vitrines ne sont pas des symboles de l’exploitation capitaliste, tout le monde le sait, tout le monde le dit, à part quelques agités du bocal. Détruire des biens publics nuit au peuple, détruire des vitrines nuit aux employés des commerces, pas au grand capital.
La violence est d’abord provoquée par la bourgeoisie et son gouvernement, et sa dictature aura pour conséquence le renversement de la bourgeoisie par la violence des masses.
Est-ce que la pantomime parlementaire ne l’a pas suffisamment démontré ?
Est-ce que la « collecte » des armes n’a pas démontré à quel point la bourgeoisie a peur ?

La question qui se pose sur l’action violente, et aussi sur l’action illégale, n’est pas une question de principe mais une question pratique. Dans quelles conditions sommes-nous contraints d’utiliser la violence du peuple et l’action illégale, et contre qui faut-il les utiliser ?
Le blocage des transports, les piquets de grève, les occupations de sites, les grèves tournantes, perlées, etc. sont des actions violentes, illégales. Dans le passé il est arrivé que la bourgeoisie envoie tirer sur les grévistes, que l’armée soit mobilisée et envahisse les corons, que la presse dénonce une « insurrection ». Comment les communistes peuvent-ils aller au-delà ?
Pas en invoquant la démocratie, mais nécessairement par une organisation conséquente qui puisse briser y compris la force armée.
Et réciproquement, si cette question est envisagée, celle de la prise du pouvoir par la force, et au moins pour commencer une protection des cortèges indépendante des forces de police, des cortèges moins décontractés et davantage militants, moins de camions sono et davantage de chants et de slogans combatifs, avec des rangées qui se tiennent les coudes et un service d’ordre conséquent, alors la violence aveugle, les actes irréfléchis et enfantins n’auront plus d’objet.

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