Pour un bilan communiste des socialismes du XXe siècle

, par  Drweski

Le 5 novembre 2018 à 13:25, par Drweski En réponse à : Pour un bilan communiste des socialismes du XXe siècle

Si nous utilisons la méthodologie scientifique socialiste (marxiste), nous devons alors analyser sans complexes les bases matérielles, et donc les bases de classe de chaque processus. Il en va donc de même avec le capitalisme qu’avec le processus historique que fut et continue d’être le socialisme réel. Il y a eu et il y a une lutte de classe qui se déroule aussi au sein du socialisme et des mouvements ayant le socialisme comme objectif dans la perspective du communisme. Donc au lieu d’analyser le socialisme réel en commençant par une analyse « morale » pour ne pas dire sentimentale, concentrée sur les souffrances des uns ou des autres, il faut commencer par une analyse sur quel groupe, quelle tendance, quelle politique représentait quel intérêt de classe au sein du processus de construction du socialisme de 1917 à aujourd’hui et à demain. Les purges, les contre-purges, les répressions, les Iéjov ou le procès et exécutions des Iéjov (ou des Trotsky, Yagoda, Boukharine, Kamenev, Liou Shao Chi, Lin Biao, Qiang Jing, Soljenitsyne, Sakharov, Slansky, Rakosi, Tito, Hoxha, Honecker, Jaruzelski, Deng Xiaoping, etc, etc. et autres clivages apparus au sein du processus réel du socialisme) doivent être analysées sur la base de la lutte entre les lignes politiques qui avaient toutes, objectivement ou subjectivement, une base de classe qu’il reste à étudier. Bien sûr que des comportements personnels existent mais ils se placent par définition tous dans le cadre de processus sociaux dépassant largement l’ego d’une personnalité ou d’une autre, fusse-t-elle aussi douée qu’un Lénine, un Trotsky, un Staline ou un Mao. De la même façon qu’on ne peut analyser la révolution française, la terreur jacobine comme la terreur blanche, Mirabeau, Danton, Robespierre, les thermidoriens, Fouché, Bonaparte, Talleyrand, etc ...en amalgamant le tout, sans chercher qui représentait quels intérêts à quelle étape du processus révolutionnaire et contre-révolutionnaire. Donc commençons par analyser les bases de classe avant de se lamenter sur les « erreurs », les « fautes », les ...« péchés » des uns ou des autres comme ont tendance à le faire tant de révisionnistes qui rêvent d’un socialisme qui serait d’emblée gentil et moral par l’opération du saint-esprit. Le socialisme réel a-t-il contribué au progrès social, intellectuel, scientifique, politique, économique, artistique de l’humanité ou pas ? Voilà la question à poser au départ ...Personnellement, je pense que le « bilan » reste « globalement positif » d’un point de vue historique, comme celui de la Révolution française et de toutes les révolutions sociales d’ailleurs. Il faut simplement poser la question des causes des phénomènes socialement réactionnaires qui se sont emparés à partir d’un certain moment du pouvoir ou d’une partie du pouvoir au sein des partis communiste, y compris au PCF.

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