Sortir du débat faussé des présidentielles. Libérer le PCF du carcan du Front de gauche. Renforcer le Parti dans la lutte des classes.

, par  Pascal Brula

Le 18 janvier 2011 à 23:52, par Pascal Brula En réponse à : Sortir du débat faussé des présidentielles. Libérer le PCF du carcan du Front de gauche. Renforcer le Parti dans la lutte des classes.

Personnellement, je suis en désaccord avec ce texte. La quasi-totalité du contenu me convient, sauf qu’il y manque une seule chose : la prise en compte de la réalité. Certes ce texte nous explique par A plus B que les post-communistes qui dirigent le PCF, cherchent à le liquider, que le PCF n’a toujours pas de programme, qu’il n’a pas d’analyse de fond de la société capitaliste actuelle, qu’il n’est plus organisé pour combattre cette dernière efficacement, etc… Alors en quoi le texte ci-dessus ne me convient pas puisqu’il décrit parfaitement tout cela à sa manière ? Tout simplement parce qu’il cherche à éviter le combat. La direction voudrait nous imposer un candidat avant toute autre chose, qui plus est un candidat réformiste ? Ce texte nous dit seulement comment il faudrait qu’un vrai parti communiste fonctionne, mais ne nous propose rien pour combattre la politique de la direction. Ce texte nous laisse dans la panade. Il est marqué par le sceau de l’idéalisme, refusant de s’affronter à la réalité et rêvant d’un parti idéal.

Or quoi de plus simple que d’aller à la bataille ? L’appel du 4 décembre a contribué à forcer la direction à respecter les statuts ; à l’issue de la réunion du 8 janvier, la direction a été obligée d’annoncer une conférence nationale et la consultation des adhérents sur les présidentielles. Cet appel a permis à de nombreux communistes de redresser la tête et de se rendre compte qu’ils n’étaient pas seuls à faire l’analyse qu’il y avait besoin d’un parti communiste, parti des exploités. Notre audience s’est élargie. Voila un combat nécessaire auquel les signataires de ce texte n’ont pas voulu participer. Les esprits chagrins me diront que leur parti idéal n’aurait pas agi ainsi puisque la direction continue de donner la priorité aux présidentielles avant toute autre chose. Certes, mais la réalité est ainsi et non pas comme on voudrait qu’elle soit, et l’appel du 4 décembre a contribué à la rendre telle qu’elle est aujourd’hui. Sinon, Mélenchon serait peut-être déjà candidat du PCF !

Revenons à la prochaine échéance interne au parti. Le texte nous dit que « La bataille de personne permet d’esquiver toute discussion et toute prise de position collective des communistes sur les contenus ». La encore je ne suis pas d’accord et je trouve cette position idéaliste. Cela ne me dérange pas qu’il y ait un, deux, voire trois candidats, bien au contraire. Car de quoi allons-nous discuter, de la moustache de Chassaigne, des sourcils de Gerin ou bien des contenus ? C’est à nous d’imposer cette bataille et de la mener et non de l’ignorer en se drapant dans son indignation. La conférence nationale et la consultation des adhérents vont nous permettre de parler de nos objectifs, du socialisme, d’un programme de rupture avec le capitalisme et de le développer. Cela devrait être un moment de confrontation des idées en interne qui nous permettra d’avancer encore un peu plus nos positions. Alors pourquoi le refuser ? Si cela était le cas, nous engagerions une drôle de démission devant la réalité concrète… Cela ressemble à s’y méprendre à du sectarisme.

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