Un communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dénonce la répression accrue (...)
PSA : politiques au service d’actionnaires PSA : patrons saboteurs d’avenir
"Ça peut plus durer", le rap de la colère ouvrière...
par Kash Leone, travailleur de PSA Aulnay
Un texte qui dit avec rage et raison la colère des travailleurs de PSA Aulnay devant la guerre que leur impose le patronat.
Le décalage avec le discours institutionnel et aseptisé de la plupart des politiques "de gauche" est terrible.
C’est pour les communistes un terrible défi... En quoi le texte de leur tout récent congrès peut être utile à ces travailleurs, texte qui ne parle pas du pouvoir que la propriété donne au patronat, qui ne parle pas de socialisme face à la guerre capitaliste, et qui pousse les travailleurs à aller chercher à Bruxelles des "aides" pour sauver leur emploi...
« Bienvenue à tous. La nouvelle était dans l’air, on l’évoquait depuis plusieurs mois mais son annonce officielle a brusquementmodifié le climat social et politique en France : PSA, premier constructeur automobile du pays annonce donc 8000suppressions d’emplois »« Il n’y a aucune justification à la fermeture de l’usine d’Aulnay. »« Les actionnaires c’est eux qui nous coûtent cher, c’est eux qui licencient et qui ferment les usines et c’est eux qui ramassent leprofit et les bénéfices. »« C’est la première fois qu’une usine automobile ferme en France en vingt ans. »« J’ai quand même ma famille, j’ai la maison à payer. »« Vous comprenez cette décision de PSA ou elle vous choque ? »Tout est parti d’un document, trouvé je n’sais oùParlant d’une usine et d’un avenir sous verrouBien sûr qu’il y a malaise quand ils parlent de reclassementÉcran de fumée aussi dangereux qu’un gaz d’échappementFaux espoirs réduits à néantAu rythme de leurs discours bien ficelés, culpabilisantsPendant que le monde tourne comme leur moteurLe notre s’effondre au profit de certains saboteursBataille verbale, menteur depuis le débutNotre patron a plus de vice que les dealers de nos ruesLa colère monte. Il y a trop de mépris et d’arroganceNos jobs ont le même horizon qu’un condamné sur la potenceQuand on se tue à la tâche, la fermeture est indélébileUne cicatrice qui saigne sur de nouveaux bidonvillesDans leur annonce ils parlent de sacrificeNous c’est pas de la peau du lion qu’on se souvient mais de ses griffesTristesse, colère, inquiétude, sacrificeDéprime, malaise. Ça peut plus durerMépris, mensonge, abondance, actionnairesEscrocs, reclassement. Ça peut plus durerProfits, esclaves, stress, chômagePression, flottement. Ça peut plus durerVous êtes prêts à aller jusqu’où ?On lâche rien : jusqu’au boutQuand il s’agit d’indemniser, le lion est un rapaceLes émotions s’entrechoquent on se doit de limiter la casseOn ne mène plus à la baguette ceux à qui on promet des miettesIl y a trop de contre-jours sur nos enfants qui déforment leur silhouetteAvare, Varin responsable véreuxIl quadruple son salaire et dit que le coup du taf est fiévreuxAucune usine ne devrait fermer grâce à l’argent publicL’état ose dire qu’il n’y a pas de secteur privé dans ses rubriquesIl y a de l’inquiétude, menteur d’un jour, menteur toujoursIl y a des larmes et il y a des malaises que n’arrange pas le compte à reboursOn le savait tous mais ce n’était pas d’actualitéEt il n’y a pas plus dangereux qu’un animal qu’on vient de blesser« PSA a distribué 200 millions de dividendes à ses actionnaires »« Ceux qui fabriquent des pièces, ceux qui fabriquent des profits, c’est pas les actionnaires : c’est nous ! »Tristesse, colère, inquiétude, sacrificeDéprime, malaise. Ça peut plus durerMépris, mensonge, abondance, actionnairesEscrocs, reclassement. Ça peut plus durerProfits, esclaves, stress, chômagePression, flottement. Ça peut plus durerVous être prêts à aller jusqu’où ?On lâche rien : jusqu’au boutPSA : politiques au service d’actionnairesPSA : patrons saboteurs d’avenirPSA : politiques au service d’actionnairesPSA : patrons saboteurs d’avenirTristesse, colère, inquiétude, sacrificeDéprime, malaise. Ça peut plus durerMépris, mensonge, abondance, actionnairesEscrocs, reclassement. Ça peut plus durerProfits, esclaves, stress, chômagePression, flottement. Ça peut plus durerVous êtes prêts à aller jusqu’où ?On lâche rien : jusqu’au bout.A la première écoute mes dents se sont serrées. Tristesse, colère…Je ne sais pas pourquoi, je suis allé sur le site du Figaro voir les commentaires suscités par l’annonce de ce morceau. Là se sontmes poings qui se sont serrés, laissant des traces de sang au creux de mes paumes.Je sais pas toi mais moi je vais me cacher dans un coin et pleurer…